Select Language 
Jean-Jacques Rousseau (1712 - 1778)
Orphelin de mère quelques jours après sa naissance, Rousseau est élevé par son père. A douze ans, il apprend le métier de graveur; à seize, il quitte Genève. Commence alors le temps de l'errance. En Savoie, il rencontre Mme. de Warens, qui devient sa protectrice, il se convertit au catholicisme, apprend la musique et compose par la lecture ce qu'il appellera son "magasin d'idées". Il s'installe à Paris en 1742, rencontre Denis Diderot en 1744 et devient collaborateur de l'Encyclopédie pour les articles musicaux. L'oeuvre littéraire de Rousseau commence avec la publication, en 1750, de son Discours sur les sciences et les arts, présenté au concours de l'Académie de Dijon, et qui reçoit le prix. Réfutations et polémiques accueillent le texte et contribuent à faire connaître son auteur. La thèse centrale du Discours (comme celle du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) - tient en deux points: l'homme naît bon, la société le corrompt par sa culture (premier Discours) et par son organisation (second Discours). En 1754, il revient à Genève, ou la communauté calviniste le réintègre. Dans Émile ou De l'éducation (1762), il développe une pédagogie fondée sur le privilège de la Nature par rapport à l'influence négative des hommes. Sous le titre de Profession de foi du vicaire savoyard, le livre IV de l'Émile développe une sensibilité particulière à la nature et au sentiment du sacré. Ce livre vaut à son auteur exil et persécutions; à Paris, le Parlement, la Sorbonne et l'Église le condamnent; le Petit Conseil, à Genève, ordonne l'autodafé devant la porte de l'hôtel de Ville. En revanche, le roman épistolaire Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761) est un succès incontestable, qui ouvre la voie au Romantisme. Ses différents ouvrages, cependant, attirent sans cesse des ennuis à Rousseau: Genève lui ferme à nouveau ses portes, Paris brule ses livres. Il reprend alors une vie de persécutions et d'errance, adoucie par la bienveillance de ses protecteurs (Mme. d'Houdetot) et le marriage avec Thérèse Levasseur. Il décide de se justifier et de se confier et commence de rédiger Les Confessions (1766-1769, publication posthume). Les Dialogues (1772-1776) portent la marque du désespoir et de l'obsession du complot. Toutefois, avec les Reveries du promeneur solitaire, l'écriture autobiographique s'apaise: mais l'écrivain meurt avant d'achever son oeuvre.
|
| gae vergaet dat de vrèchte van alleman zien, ên de wêrd van niemes |